Le plan des Agnelli

Après 13 ans, la Famille Agnelli est sur le point d'investir à nouveau dans la Juventus. Les temps de l'autofinancement et des dividendes sont terminés. La relégation, ainsi que l'image, ont provoqué un dommage économique que cette même société a estimé à 130 millions d'euros. Le dernier exercice s'est conclu dans le rouge à 36,5 millions. L'équipe a perdu de nombreux champions et ceux qui sont restés ont une influence sur le bilan avec leurs salaires à sept zéros trop importants pour une équipe de serie B. Il faut donc remplir les caisses pour reconstruire un organisme de premier plan européen, en misant notamment sur des jeunes comme le veut John Elkann.

Mais le sponsor principal, Tamoil, a décidé de renégocier le contrat et, comme lui, d'autres sponsors feront de même. Et les montants seront sans doute revus à la baisse. Jean-Claude Blanc doit tenir compte de ces circonstances négatives dans la rédaction du plan industriel qu'il présentera à la fin de l'année. Mais la décision de la Famille Agnelli d'effectuer des investissements conséquents tombe donc à pic. Des investissements que l'administrateur délégué, désigné par les Agnelli, sait qu'il pourra demander et surtout obtenir.

Quel stade?
- Le plan, divisé en trois chapitres sportif, commercial, immobilier se veut de reconduire en cinq ans la Juventus là où elle était avant de s'écrouler: une équipe capable de rivaliser chaque année pour la Ligue des Champions et une société saine qui se prend seule en charge en produisant des utiles. Dans le projet de Blanc, le second aspect, et conséquence du premier, est aussi lié à la restructuration du stade. Mais ce n’est certainement pas avec les 20 millions d’euros présentés lors du dernier entretien avec les autorités de Turin que la Juventus pourra transformer le Delle Alpi en la structure à laquelle elle pense depuis plusieurs années, une structure plus accueillante de façon à faire des bénéfices avec les activités commerciales de contour. Les 20 millions promis par Blanc serviront seulement à soutenir la candidature à l’Euro 2012.

Le poids des libyens
- Le plan industriel est plus amitieux et il requiert bien d’autres investissements. Même au niveau sportif, parce que l’équipe reste au centre: « Nous ferons part des nécessités financières, après quoi nous verrons comment les satisfaire. Il y a tellement de façons, pas seulement les investissements de la part de la propriété qui, comme tout le monde, veut à nouveau une Juventus au sommet » avait déclaré Blanc. Les libyens ont l’intention d’augmenter leur part dans la société, actuellement à 7,5%. Et Blanc a l’expérience d’obtenir le maximum du marketing. Mais ce n’est pas comme ainsi que la Juventus pourra se débrouiller seule, sans les apports de l’Ifil, le financier des Agnelli, propriétaire majoritaire de la Juventus avec 62%.

Tentation comptable
- Depuis quelques mois, à Turin, certaines rumeurs circulent comme quoi la Famille penserait à vendre la société. Des rumeurs toujours démenties qui semblent être en contradiction avec la décision de recommencer à investir après treize années. En réalité, qu’elle décide de vendre la Juventus que si elle décide de la garder, la Famille Agnelli est contrainte de mettre la main au portefeuille, sinon elle pourrait risquer un flop dans les deux cas, sportif et économique. Même pour être vendue, la société a besoin d’être purifiée et relancée. La propriété, avec les Elkann en tête, continue à crier son attachement au club, le sien depuis plus de 80 ans, et sa volonté de ramener l’équipe à son sommet, sa vraie place. C’est pour cette raison qu’elle a demandé à Blanc un projet et, pour y parvenir, elle lui a promis les moyens nécessaires.

Oui, pour chercher des nouveaux sponsors et mettre tous les atouts afin de remonter en série dans les meilleures dispositions;quant aux lybiens,je suis un peu réticent sur l'augmentation de leur participation dans la maisonJUVE.Il ne faudrait pas leur donner trop d'importance en dépassantles 7,5% car aprés les alliances possibles pourraient mener les actionnaires sains en situation difficiles.Pas de controle envisageable du coté du moyen Orient.Affaire à suivre.