Interview de Deschamps

par **GA10** Ven 15 Déc - 0:46

Didier Deschamps a répondu à quelques questions de Luca Curino, journaliste de la Gazzetta dello Sport.

Quel joueur vous a le plus plut durant ces derniers mois?
« Aucune surprise. J’en connaissais déjà beaucoup et on m’avait dit un très grand bien des jeunes. Paro l’a cependant confirmé, ainsi que Palladino lorsqu’il a eu l’occasion de montrer qu’il avait un futur à la Juve. Pour Marchisio et De Ceglie, qui au contraire n’avaient jamais joué en serie A, le saut de la Primavera à l’équipe première est plus compliqué ».

Qui a été le plus précieux?
« Ils ont tous été importants. Mais au final, celui qui fait gagner, celui qui fait la différence, c’est le champion. C’est-à-dire Buffon, Nedved, Camoranesi et Trezeguet, ainsi que Del Piero qui ne jouait plus titulaire depuis deux ans ».

Le moment le plus difficile?
« Les deux mois en été. Une situation très compliquée, avec la pénalisation, le mercato ouvert, les difficultés économiques et les choix à faire pour préparer une équipe compétitive ».

Qu’avez-vous pensé après Rimini?
« Ce fut un match important parce que les joueurs se sont rendus compte de ce qui les attendait durant toute la saison. Mais, personnellement, je ne me suis pas inquiété parce que je savais que nous n’étions pas encore prêts, surtout les joueurs nationaux qui étaient nombreux à n’avoir jamais joué ensemble ».

L’adversaire qui vous a posé le plus de problèmes jusqu’à présent?
« Ce sera Bologne dans quelques jours. En tenant compte de tous les paramètres, c’est certainement l’équipe la plus compétitive, faite pour jouer en serie A, comme Naples et Genoa, contre qui nous avons obtenu des matches nuls. Mais nous avons aussi pris des risques à Trévise, à Trieste, et à domicile contre Frosinone. Avant Bologne il y a cependant Cesena ».

Vous récupérez Trezeguet: sera-t-il titulaire ou prendra-t-il place sur le banc?
« Avec trois matches en sept jours, je ne vais risquer personne. David est en plus à l’arrêt depuis quasi un mois et un attaquant à court de forme souffre parce qu’il doit toujours courir: samedi, Del Piero a été super pendant 15 minutes, puis il a eu une baisse de régime. Pour Zanetti, qui lui aussi est de nouveau disponible, c’est différent: un milieu de terrain a moins dur, et je suis bien placé pour le dire ».

Vos champions continuent à exiger une Juve forte pour rester …
« Et ils font bien. L’équipe sera très certainement renforcée avec des joueurs importants, au moins trois, un par secteur, des éléments qui peuvent faire la différence. Et peut-être deux ou trois autres avec parmi ceux-ci des joueurs en fin de contrat ou à paramètre Fifa ».

Mascherano sera un d’eux?
« Actuellement, il ne joue pas, mais en équipe nationale il se débrouille bien. Il faut évaluer le coût, mais si ce n’est pas lui, ça devra être quelqu’un de son niveau: internationaux, de poids, des joueurs déjà accomplis ».

Etes-vous certain que les renforts que vous et les dirigeants demandez arriveront?
« Oui, je n’ai aucun doute là-dessus. La société et la propriété savent bien que, pour une Juve en mesure de lutter pour le scudetto, des investissements sont nécessaires. J’y crois parce que je n’ai aucun signal qui me fasse penser le contraire, donc ».

Et vous, demandez-vous à vos champions de rester ?
« Certes, ça fait partie de mon travail. Avec les joueurs, j’aime avoir un rapport basé sur la confiance, je parlerai donc moi aussi avec eux. Mais pour moi et la société, tout sera plus facile s’ils veulent aussi rester ».

Combien de chance y a-t-il pour qu’ils restent tous?
« Je ne sais pas, mais nous ferons tout pour les garder. Nous examinons cas par cas, nous évaluons l’aspect économique, l’âge et les éventuelles demandes pour trouver la solution idéale. En attendant, ils sont tous sous contrat, puis pour un cas particulier, nous devrons peut-être décider quelque chose de différent ».

Plus de mérite à vous, premiers en serie B, ou à l’Inter, premiers en serie A?
« L’Inter ne me surprend pas: c’était l’équipe la plus forte sur papier et elle le prouve sur le terrain. Ce n’est pas une question de mérites. Si vous leur demandez, ils diront peut-être qu’avec nos qualités, la serie B est facile pour nous. Si vous nous le demandez, au contraire, nous pourrions dire que sans la Juve et avec le Milan qui part à -8, cette année en serie A est facile pour eux. Mais les points, il faut les faire et nous en avons fait tous les deux ».

Comment imaginez-vous le prochain Juve-Inter?
« Avant tout comme un plaisir, parce que cela voudrait dire que nous sommes en serie A. Et puis ce sera un grand match, comme toujours. Mais pour encore 27 matches, notre réalité est la serie B et notre pain quotidien Cesena, Bologne, l’Arezzo … ».