Bojinov : Fier d'etre bianconero

Valeri Bojinov a accordé une interview au quotidien italien ‘La Stampa’. En voici quelques extraits.

Bojinov, le mercato est terminé et vous êtes resté. Etes-vous déçu ?
« Les offres ne manquaient pas, mais la Juve a voulu que je reste. Au final, cela me convient aussi, parce que je fais partie d’un grand club ».

Vous n’avez pas dit "je joue dans un grand club" et c’est justement le vrai problème.
« Je voudrais jouer, tout le monde voudrait être utile. Il ne me reste plus qu’à attendre que l’occasion se présente. Deschamps compte sur moi ».

Mais dans une Juve qui joue une fois par semaine, le turnover est plus difficile.
« Je comprends les problèmes de Deschamps, cependant il m’a dit qu’il croyait en moi. Lui et Secco se sont opposés à mon départ ».

Même au Milan, vous auriez dû aller souvent sur le banc.
« Mais les rossoneri disputent aussi la Ligue des Champions et Ancelotti est un entraîneur qui applique beaucoup le turnover ».

L’hypothèse Genoa n’était pas appropriée parce que la Juve ne voulait pas renforcer un concurrent dans la course à la promotion ?
« Ils ne m’ont pas dit pourquoi, mais c’est une possibilité ».

Votre agent, Gerry Palomba, souligne qu’il est absurde de penser à un joueur comme Bojinov qui est le cinquième attaquant en serie B.
« Il couvre mes intérêts. En effet, je suis déçu et soucieux, mais aussi très tranquille et convaincu de mes qualités. Et puis on ne m’aurait garanti un poste de titulaire nul part ».

Comment la Juventus vous a-t-elle fait comprendre sa décision de ne pas vous faire partir ?
« En me faisant comprendre que je ne devais pas aller trop vite. Avec Deschamps, nous nous sommes expliqués, chacun a fait part de son point de vue. Et maintenant, nous continuons ensemble jusqu’en juin ».

Vous n’irez pas au-delà ?
« Je n’ai pas dit cela, mais je ne pense pas au futur pour l’instant. Si la Juve décide de me racheter, je serai content. Mais il est encore tôt pour comprendre ce qui arrivera la saison prochaine. Trezeguet ne le sait pas, je ne le sais pas non plus ».

Pensez-vous avoir saisi au mieux les quelques occasions que vous avez eu jusqu’à présent ?
« Je pense que oui, même s’il n’est jamais facile de donner le maximum lorsqu’on est souvent sur la touche. L’entraînement est une chose, le climat d’un match en est une autre complètement différente. Je pense toutefois m’être bien débrouillé. Et puis se sentir en examen rend nerveux ».

Que se passe-t-il dans votre tête lorsque Deschamps vous demande de vous échauffer et ne vous fait jamais entrer ?
« Je suis orgueilleux, pas jaloux. Si, comme cela s’est produit à La Spezia, Palladino entre, primo je ne peux rien y faire, secondo je l’encourage. Ici, nous ramons tous dans la même direction, aussi bien celui qui entre en cours de match, que celui qui débute, a à cœur seulement le bien de la Juve ».

Le banc de touche est …
« Dur, très dur. Mais il permet de progresser et de comprendre certaines choses ».

Etait-il préférable de ne pas venir à la Juve ?
« Malgré les difficultés que je rencontre, je suis fier d’être bianconero. C’est une équipe qui se retrouve tous les jours sur les journaux et à la tv, même en serie B nous sommes toujours au centre du monde ».

Vos coéquipiers vous ont-ils aidé à vous adapter à cette situation précaire ?
« Un peu chacun à leur tour et de manière différente ».

Par exemple ?
« Trezeguet me stimule à l’entraînement et me suggère les bonnes choses à faire. Buffon m’appelle moineau et me cajole. Nedved, qui est mon compagnon de chambre en retraite depuis le premier jour de Juve, me motive aussi psychologiquement. Je vais souvent souper chez lui. Sa femme est une excellente cuisinière ».

Del Piero ?
« Il n’a pas besoin de parler. Je me dis: s’il a résisté à Capello, alors je dois le faire moi aussi. Alex est un exemple de sérieux et d’honnêteté pour chacun ».

Que manque-t-il à la Juve pour dominer le championnat ?
« La serie B est étrange, chaque rencontre est une guerre. Mais nous voulons en venir à bout immédiatement, parce que la place de la Juve est là où elle peut lutter pour le scudetto. Pas ici ».

Ces paroles me rassurent un peu quand même mais encore une fois ce ne sont que des paroles ^^

Mais bon, je cerne ce joueur un petit peu plus et je vois qu'il n'a pas un si mauvais caractère que ça en dehors du terrain ..